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Sunyata Zendo
4 octobre 2009

KENSHO (satori)


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Que nous manque-t-il encore pour être heureux ?

Combien de temps encore allons-nous être séduits par ce discours trompeur et cette propagande publicitaire qui nous incite à courir après un bonheur illusoire ?

Que peuvent nous apporter toutes les richesses du monde et toutes nos accumulations si, dans notre cœur, nous ne sommes pas heureux ?

Questions stupides, provocatrices ou essentielles ?

La vie est généreuse, nous dit on. Comment le voir si nous ne la recevons pas dans son aspect le plus vivant, si nous ne la recevons pas ici, dans l'instant ? Donnons-nous une pause. Retrouvons-nous.

L' «éveil» ne fait pas des « surhommes », ni des êtres extraordinaires; mais au lieu de cela l'éveil révèle la richesse de l'ordinaire. Simplement, ces éveillés s'émerveillent au contact de la vie et de son pouvoir jaillissant d'amour infini ; pouvoir, dont nous sommes tous porteurs. En tant qu'humains, nous ne sommes pas juste « dans une vie », mais nous sommes la Vie.

Je passe sur l'avalanche extraordinaire de sens, de joie, de Vie, de Vérité. C'est comme un excellent film, d'une justesse inouïe, mais sans l'ombre d'effets spéciaux. Je me fais figure d'un jardinier qui passe son temps à protéger une précieuse petite fleur de ronces qui ne cessent de pousser et de repousser. Dès que je tourne le dos à ma fleur, les ronces l'étouffent et si je la surveille de trop près, je finis par m'apercevoir que c'est une ronce que je contemple. Le bavardage intérieur m'apparaît comme un nid de germes de ronces bien vivaces et pas faciles à repérer. Mais que c'est dur de garder le silence.

Maître Deshimaru raillait les Occidentaux, et les "Français en particulier,

dans leur façon de considérer le « satori »,

l’éveil cher à la philosophie du zen.

Je le cite :

taisen_deshimaru«  Vous cherchez l’illumination, façon feu d’artifice ou son et lumière au château de Versailles. Vous rêvez au nirvana béat et absolu. Vous ne parlez que d’atteindre le satori comme si c’était une porte à franchir pour que tous les problèmes soient réglés à jamais. Mais si vous y prenez garde, vous pourrez vous rendre compte que l’on a des satoris quotidiens : de petits satoris [mimés avec un espace entre le pouce et l’index], de grands satoris [il écarte les bras grands ouverts] ; en effet, tous les jours, à la suite d’une phrase entendue, d’une chose vue, d’un sourire, d’un événement particulier, vous passez par des prises de conscience : ce sont là des satoris. »

« Et, concluait-il, la pratique du zen est satori

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Sublime non ?

Pascal.

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