S'oublier ...

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KUSEN - 6 pratiquants

Quand nous nous oublions nous mêmes, totalement, profondément, intimement, alors, à l'instant, dans ce dojo, notre corps-esprit devient unité avec les autres ... Unité avec tout l'univers.

C'est le satori.

Il n'existe plus ni intérieur, ni extérieur, ni relatif, ni absolu, ni objectif, ni subjectif ... Si on oublie tout, alors tout est résolu dans le même instant, naturellement. Ici et maintenant.

Ici et maintenant est un point. Si nous nous concentrons sur ce point, de point en point nous formons une belle ligne ainsi notre vie s'écoulera sans que nous ayons le besoin d'être anxieux.

Notre vie est très souvent remplie de difficultés, de contrariétés et de complications ; Mais durant zazen on peut réaliser qu'il est insensé de souffrir de la sorte ; Ici, on peut s'observer, se comprendre et ainsi trancher la cause de la souffrance. Se transformer en quelqu'un de véritablement émancipé, paisible, sans attache et sans peur.

Penser, ressasser, entretenir les pensées accroît encore la souffrance. Il nous faut laisser passer, laisser passer, ne pas stagner, ne pas demeurer sur une pensée. Avec le temps, l'habitude ainsi prise déteint enfin sur la vie quotidienne la rendant plus simple, plus paisible. La vraie sagesse peut alors se manifester, s'actualiser, automatiquement ...

Par zazen, nous pouvons comprendre. Faire l'expérience de notre nature, devenir comme le dragon qui pénètre dans l'eau ou le tigre qui s'enfonce dans la jungle.

     Parce que la Voie de Bouddha transcende le relatif et l'absolu,

                                  La naissance et la mort existent.

                                  L'existence et le satori existent.

En dépit de cela, même si nous aimons les fleurs, elles se fanent et meurent,

             Même si nous n'aimons pas la mauvaise herbe, elle pousse ...