DUKKHA
Ce mot sanscrit est traduit habituellement par souffrance mais c'est en limiter son sens beaucoup plus profond et dévoyer le message du Bouddha car nous n'avons pas tous conscience de souffrir. En réalité DUKKHA signifie plus précisément perpétuelle insatisfaction. Si tout un chacun ne souffre pas - pour une infime minorité, vue de l'extérieur l'existence est même emplie de délices - l'insatisfaction ( de quelque nature qu'elle soit), est bien plus universellement répandue.
Cette insatisfaction s'accompagne de soif, de désirs divers, de convoitise, de passion, de possession, de jalousie, tous sentiments qui sont à la source d'une nouvelle insatisfaction car tout est impermanent.
Ainsi par la quête d'un plaisir qui engendre immanquablement une insatisfaction, la boucle est bouclée ; le seul moyen de briser la chaîne, le cercle vicieux du désir sans fin est de ne plus désirer.
Retournement difficile à réaliser tant il est à contre courant mais auquel on peut parvenir en quittant le domaine de l'ignorance, en perçant la carapace de l'illusion et en pratiquant la méditation.
Le déséquilibre, l'instabilité profonde de l'individu perpétuellement insatisfait produit une grande agitation mentale qui l'épuise et l'éloigne de la véritable quête du bonheur.
Seule la méditation peut lui permettre le retour à la tranquillité de sa véritable nature.