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Sunyata Zendo
14 novembre 2008

Quatre sortes de chevaux


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Il est dit dans un sutra qu’il existe quatre sortes de chevaux : excellents, bons, médiocres et mauvais.

Le meilleur cheval galopera vite et lentement, à droite et à gauche au gré de son cavalier, avant même d’entrevoir l’ombre de la cravache ; Le second obéira tout aussi bien que le premier, juste avant que la cravache ne touche sa peau.

Le troisième galopera quand il sentira le coup de cravache sur son dos ; Enfin, le quatrième ne répondra que lorsque la douleur l’aura pénétré jusqu’à la moelle.

Vous imaginez la grande difficulté du quatrième pour apprendre à galoper ?!

Nous voulons tous être comme le meilleur cheval, et s’il est impossible d’être le premier, au moins le second. C’est ainsi qu’habituellement nous comprenons cette histoire, le zen et donc … notre vie. Nous pensons que lorsque nous serons assis là en zazen, nous verrons si nous sommes l’un des meilleurs ou l’un des pires.

Alors, nous nous trompons sur le zen. Si nous pensons que le but de la pratique est de nous entraîner à devenir l’un des meilleurs chevaux, nous avons alors un gros, gros problème. Ce n’est pas la bonne compréhension, si nous pratiquons le zen régulièrement de manière juste, peu importe que nous soyons le meilleur ou le pire.

Si vous pensez à la compassion du Bienheureux, à votre avis que ressentira-t-il envers les quatre sortes de chevaux ? Aura-t-il plus d’indulgence envers le pire ou le meilleur ? Après un temps de pratique, nous découvrons que le pire est celui qui a la plus grande valeur. Dans nos imperfections mêmes, nous trouvons la base de l’esprit ferme et résolu à la recherche de la Voie. C’est ainsi que ceux qui ont le moins de difficultés au début avec la posture mettent plus de temps à toucher le cœur du zen, la moelle du zen.

Ceux qui éprouvent de grandes difficultés y trouveront un sens plus profond. Parfois donc, le meilleur cheval peut être le plus mauvais et le plus mauvais cheval, le meilleur.

Même si nous sommes le plus mauvais des quatre, nous parviendrons à la moelle du zen, si nous nous sentons mal à l’aise, le mieux est de nous asseoir en zazen, c’est le meilleur moyen d’accepter nos problèmes et d’y travailler.

Que vous soyez le meilleur cheval ou le pire, que votre vie soit douce ou agitée, que vous suiviez le courant ou que vous buviez la tasse sous les remous, que votre posture soit bonne ou mauvaise, là n’est pas la question, tout le monde peut apprendre et travailler …

Quand nous sommes assis là, en zazen, au beau milieu de notre problème, qu’est ce qui est le plus réel pour nous … le problème ou nous-mêmes ?

Notre conscience ici et maintenant est le fait le plus ultime, c’est par la pratique régulière de la méditation que nous apprenons, à travers la succession de situations agréables et désagréables, à saisir la moelle du zen et à en acquérir sa vraie force.

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