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Sunyata Zendo
28 mai 2008

MEDITATION


Tarja    Sleeping Sun.mp3

                                                                                                  

Le psychologue clinicien Daniel P. Brown a comparé la pratique de la méditation dans trois traditions différentes. Il y a découvert de grandes similitudes dans les "étapes" qu'elles mentionnaient. En premier lieu il y a la perception ; les pratiquants deviennent plus conscient du processus d'identification qui leur permet à partir de différentes sources sensorielles de donner un nom. Par exemple, "rond", "couleur d'aurore" et "acidulé", nous font dire : "orange" !

En méditant, nous pouvons clairement "voir" le processus de l'esprit qui synthétise ces messages. Ainsi, celui qui médite observe son esprit assemblant les informations visuelles de rondeur, de couleur et d'odeur acidulée.

                           

Daniel Brown a ainsi montré que la pratique de la méditation permettait d'appréhender le processus même de la perception jusqu'à voir non plus un monde d'objets, mais de simples messages éclairs distincts provenant des différents sens. Les pratiquants avaient donc conscience de ce qui est normalement produit inconsciemment.

Il s'agissait là d'un premier stade de la méditation.

Dans une autre série de tests, des lumières s'allumaient pendant une fraction de seconde, ce qui, d'ordinaire ne permet pas de les voir. Or, certains dont la pratique étaient avancée, détectaient les éclairs là où d'autres ne percevaient rien.

Lors d'un autre test, deux lampes s'allumaient alternativement à un  rythme si précipité que leur lumières se confondaient en un seul éclair. Quelques sujets particulièrement doués réussissaient à distinguer pour chaque lampe le début de l'éclair, l'éclair lui-même, la fin de l'éclair et l'intervalle infime qui le séparait du suivant !

Au cinema nous voyons un mouvement continu du fait de la persistance rétinienne, notre perception visuelle n'est pas assez fine et ces expériences démontrent que l'attention peut être éduquée afin de devenir plus aiguê.

L'objectif de la méditation n'est évidemment pas là.

                                                                                                     

Ce dessin animé d'un cheval galopant est affiché en 12 images par seconde. Il ne parait pas saccadé grâce à la persistance rétinienne

Les pratiquants bouddhistes particulièrement ont compris que notre expérience du monde objectif est constituée de shèmes* répétitifs, qu'il s'agisse d'un moment isolé comme votre regard posé sur l'écran où le déroulement de toute une vie.

D’après Kant, les schèmes* sont des représentations mentales qui  jouent le rôle d’intermédiaire entre les catégories de l’entendement et les phénomènes sensibles.

La science reconnaît parfaitement que bien souvent une structure est la répétition d'une structure plus petite reproduisant elle-même une structure encore plus petite. Cet "emboîtement" n'est, pour les bouddhistes, pas seulement à l'oeuvre "à l'extérieur" de nous-mêmes mais également "à l'intérieur", dans nos expériences personnelles.

Le shème de base, la "brique" dont sont fait tous les shèmes plus vastes qui constituent notre existence et son environnement, est lui-même composé de cinq parties, ou agrégats ; les cinq skanda -mot sanscrit signifiant "constituants".

                                 

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